L’association a proposé aux enseignants de réaliser une animation après la rénovation du lavoir, l’ensemble des trois classes est venu de 1 à 2 h et les enfants ont pu utiliser le battoir :un vrai plaisir pour eux !!
Ci joint l’essentiel du message :
Le lavoir a été construit en 1852 soit 160 ans c’est la somme des âges d’une classe de 20 élèves âgés de 8 ans.
C’était pour laver plus propre, avant les femmes lavaient dans l’eau du ruisseau. Cette décision de construire des lavoirs était justifiée afin de diminuer la transmission de maladies infectieuses.
Un toit a été construit pour les abriter mais il se peut que le toit fût construit bien avant le lavoir ; comme aujourd’hui personne n’apprécie se mouiller sous la pluie.
Il est organisé en 4 parties :
– la fontaine pour boire de l’eau au moment des repas, l’eau était transportée avec des cruches. L’eau de cette fontaine très ancienne provient des eaux de pluie tombées sur les pentes du mont Canigou et qui après filtrage à travers les couches de sables sortent ici. (aujourd’hui elle n’est plus potable car elle renferme des produits non acceptés par notre corps).
– la pige ou l’abreuvoir pour permettre de faire boire les chevaux
– deux bacs de rinçage du linge situés juste après la fontaine car l’eau y est toujours propre.
– un grand bassin de lavage où 8 femmes pouvaient laver en même temps. L’eau savonneuse repartait à la rivière.
C’était un lieu très animé et ces femmes discutaient beaucoup au lavoir, il n’y avait pas de téléviseur et elles s’échangeaient les nouvelles. ( les bonnes et les mauvaises)
Nous l’avons rénové cette année pour qu’il dure encore longtemps, mais la machine à laver a largement remplacé ce travail au lavoir.
Elles venaient avec des brouettes pour transporter le matériel et le linge à laver.
Les machines à laver, aujourd’hui permettent de laver toutes les semaines ou plus. Avant les draps et tissus très lourds étaient lavés à chaque saison, été automne hiver et printemps ; l’autre linge de corps était lavé toutes les semaines ou tous les mois.
Nos grand mères savaient préserver le linge pour le conserver le plus longtemps possible, elles n’avaient ni les moyens d’en acheter davantage ni les moyens d’aller aux supermarchés qui n’étaient pas encore inventés.
Le linge blanc était mis à tremper dans d’immenses baquets avec du savon et des cendres. Les cendres, récupérées de la cuisinière, renferment des phosphates comme la lessive moderne.
Puis transporté au lavoir et là il était savonné, brossé et tapé avec un battoir.
Ensuite il était rincé et essoré en tordant le linge. A deux personnes, chacune tourne le drap dans un sens différent.
Avant de repartir, le linge s’égouttait sur les grandes barres, il devenait moins lourd.