L' Histoire & L' Art

Vestiges dans l’angle presbytère et église 1861

A la fin de la construction du presbytère –estimée à mi 1860- il reste en suspend des questions relatives aux marques visibles et vestiges de la face Sud de l’église dont les interrogations demeurent en 2016.

Beaucoup s’interrogent sur le balcon  ancré sur cette Sud de la nef : L’inscription de Bruzy –Come est dû à un maçon de Marquixanes qui vers 1903 a scellé ce balcon en acier pour une amélioration de la vie d’une  personne d’église vivant dans le local adjacent.

Extension 1861appart

La construction de ce local est postérieur à la construction de la nef en 1646 et antérieur à 1789, la trace de l’ancien toit couvrant la nef est visible en pignon. Après l’effondrement de l’ancien presbytère en 1855 situé rue de La Place et avant que ne soit décidé le presbytère d’aujourd’hui les écrits relatent la nécessité absolue de reloger correctement le Révérend : nous pensons que pendant un certain temps il a servi de logement provisoire. Nous avons trouvé également en 1861 une demande d’augmentation  de loyer par un propriétaire pour sa location au Révérend.

 

Une délibération du conseil municipal du 10/11/1861 nous renseigne beaucoup sur cet angle. On y apprend entre autres l’absence de lieu d’aisance malgré la construction récente du Presbytère terminé vers mi 1860 ! En haut de ce piton rocheux le premier ruisseau d’irrigation le plus proche servant habituellement aussi à ces évacuations ne se situe que vers le milieu du Carrer del Saby. Il a donc été décidé d’en construire un au  droit  des WC actuels du presbytère mais à l’extérieur au niveau du patus, genre de tribune actuelle sur élevée de 60 cm par rapport à la placeExtension 1861patus

On y apprend également un point très intéressant sur les fortifications restées en l’état après la construction du presbytère.

« en effet le pan de la veille muraille restant et faisant suite de l’emplacement des  déblayé pour y construire le nouveau presbytère, au pied par un talus très saillant et si élevé que la moitié de la petite fenêtre ménagée pour donner jour au bûcher de cette maison se trouve masqué par cette irrégularité du mur.

En abattant  ce pan de muraille dont l’aspect de vétusté contraste désagréablement avec le mur colatéral…..remplacer  par un mur entièrement régulier…. Signé Dorandeu Soléra François Maire»

Il a donc été décidé de réaliser ceci avec les restes des matériaux récupérés de l’ancienne muraille.

Extension 1861muraille disparue

Sur la face Sud de la nef apparaît donc plus clairement les traces laissées par les deux rangs chemisés de fortifications à l’aplomb du vestige du rang de  fortification extérieur et beaucoup plus haut que le rang intérieur. Ce petit morceau  reste soudé à la construction de cet appartement et est le seul témoin de la hauteur à laquelle les hommes de l’époque étaient capables d’élever autant leur protection, environ 15 m du sol.

Extension 1861vestiges deux rangs

A propos de l'auteur

Jean-Mary Militon