L' Architecture

REPARATION DE L’EGLISE EN 1883-1887

RESTAURATION DU VITRAIL
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REPARATION DE L’EGLISE DE MARQUIXANES EN 1883-1887

REPARATION DE L’EGLISE;  lors de nos recherches aux archives départementales concernant la construction du presbytère en 1860-1861, nous avons également retrouvé quelques documents datant de 1883, concernant la réfection du dallage de l’église et de sa tribune.

Etabli le 2 février 1883, par Mr Caseponce, maçon, un cahier des charges de travaux concernant un projet de réparation de l’église de Marquixanes est soumis au « conseil de fabrique » –voir LE CONSEIL de FABRIQUE–
Il décrit d’une manière précise les travaux à réaliser sur les dallages et marches de la chapelle, ainsi que la réfection de la tribune.

Ce document nous donne quelques éléments sur divers points à restaurer sur Ste Eulalie:

• Sol : « dallage composé de brique et de pierre » et indique que « les marches en pierre des chapelles et le carrelage seront enlevés. »
• La tribune : « le plancher bois sera enlevé ainsi que la balustrade ».
• Quelques informations sur la façade :
. « l’œil de bœuf qui existe en façade sera muré. « et une fenêtre de 3m de haut sur 0,9 de largeur sera ouverte au dessus de la porte d’entrée ».Seul un châssis bois et un treillage en fil de fer galva est prévu à cette époque en protection extérieure.

REPARATION DE L’EGLISE

vue de la tribune, le vitrail à restaurer au dessus

REPARATION DE L’EGLISE

sol aujourd’hui cimenté, la marche de la chapelle ayant été aussi cimentée

REPARATION DE L’EGLISE

vue de la façade

( en 2014, ce sol cimenté et étanche est considéré comme néfaste à la structure générale des murs. L’humidité piégée par le sol étanche, ne peut s’évacuer qu’en remontant par les murs et produit du salpêtre ! )

Il est à noter que ce cahier des charges ,ancêtre de nos actuels Cahiers des charges techniques particulières(CCTP) et administratives (CCAP, n’a rien à leur envier .En effet ,tout comme maintenant, les modalités d’exécutions,l’origine et le type de matériaux , la réception des travaux et leurs règlements y sont parfaitement définis. Les documents en vigueur établis par les architectes de notre époque ne sont guère plus complets et parfois même moins précis.

Joint à ce descriptif de travaux, un avant-métré donne toutes les dimensions, surfaces et volumes correspondants.

Le conseil de fabrique composé du curé de l’époque Mr Badie et Mrs Dorandeu, Fabre, Pujol, Petit, Bastid, Soléra, paraphent ces documents.
Le 4 février 1883, en accord avec monseigneur l’évêque diocésain, et sous la présidence de Mr Sebastien Dorandeu, le conseil se réunit à la sacristie pour établir le constat suivant :

1. « le renouvellement du pavé et de la tribune est de la dernière urgence. »
2. « le devis des hommes de l’art pour le renouvellement est de 2400 FR »
« Le conseil possède en caisse 1200 fr provenant de souscription volontaire, et certains dons gratuits « et est dans « l’impossibilité, absolu de se procurer les ressources complémentaires »
3. « La commune de son coté chargée d’impôts (déjà) dans l’impossibilité de venir au secours de la fabrique »
4. « des lors il y a nécessité de faire appel à la bienveillance et constante sollicitude du conseil général et a son défaut à celle du ministère des cultes »
5. « une demande de secours de 1200fr doit être adressée au conseil général »
Pour cela « les pièces nécessaires seront, à cet effet, immédiatement adressées à l’autorité diocésaine qui les transmettra à Mr le préfet pour qu’il soit donné suite à cette demande »

En date du 25 avril 1883 un courrier du sous préfet de Prades est adressé au préfet, l’informant qu’il a été « soumis au conseil municipal de Marquixanes, la demande de secours présenté par le conseil de fabrique. »
Bien évidemment, « le conseil municipale donne un avis favorable » à cette demande et « fait connaître que la situation financière de la commune ne lui permet pas de contribuer à la dépense »et en conséquence « demande qu’un secours de 1200 FR soit alloué pour les réparations «
Pour information, Mr Jean Petit est maire de Marquixanes de 1874 à1903.

Aucun autre document n’a été retrouvé sur la suite donnée à cette requête, mais il y a tout lieu de penser que celle- ci a été suivie d’effet puisque l’on peut constater sur place que les travaux ont été réalisés conformément à leurs descriptions.
Dans la revue « D’Ille et d’ailleurs n° 15 » dédié à Marquixanes il est précisé la date de 1887 pour « le commencement d’important travaux »et « 1890 pour une nouvelle demande de secours pour obtenir la réparation du clocher »Mais cela est une autre « Histoire »…

En conclusion, rien de neuf sous le soleil de la catalogne. Les problèmes de cette époque sont identiques à ceux de maintenant, et leurs traitements ainsi que le recours financier aux diverses institutions de l’état sont plus que jamais d’actualité.

Certains des documents utilisés pour la rédaction de cet article sont disponibles ici :
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