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LE CAMI REAL – LE CHEMIN ROYAL – MARQUIXANES

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LE CAMI REAL

Le chemin royal (en français) traversait le village de Marquixanes d’Est en Ouest et le terme de « cami real » est encore employé par quelques anciens sur deux tronçons :
– la rue le figueral pour l’entrée Ouest depuis le pont sur La lentilla
– la rue carrer del pailleret prolongée par la rue des jardins, puis une sortie à l’Est (aujourd’hui privée) qui aboutissait vers le passage à niveau SNCF.( La partie de rue actuelle carrer del pailleret débouchant sur la RN 116 a été percée au XIXème, après 1832 . L’angle droit qu’elle forme avec son ancien tracé n’est pas une voie normale de circulation et engendre par ailleurs un point de sécurité dans ce virage).
Ce chemin, certainement très fréquenté, passait aussi à coté de la fontaine qui devait être un lieu de pause très attendu.
Il est vraisemblable que ce passage dans Marquixanes devait doubler un chemin plus au nord correspondant à la voie naturelle de la route nationale 116 actuelle. La voie romaine devait éviter déjà cette difficulté de monter au village puis de redescendre avec des charges importantes.

CAMI REAL

le cami réal empruntait le Carrer des Pallerets

Voir le plan CASSINI entre Marquixanes et Vinça

CAMI REAL

plan Cassini

Voir également ces tronçons « cami réal » tracés sur un plan Géoportail. Sur une carte de 2012 de Géoportail montrant les routes et chemins , nous avons reporté les tronçons encore appelés cami réal où nous pouvons imaginer son tracé antique.

CAMI REAL

cami réal autour de marquixanes

L’appellation « royal ou réal » n’est nullement un chemin emprunté par le roi mais un chemin où pour l’emprunter il fallait payer un droit, un péage sur un chemin vers lequel on conduisait son troupeau vers les pasquiers royaux avec à l’arrivée également la perception du droit des pasquiers royaux source importante de revenus.

Cette explication apparait dans un texte publié sur le site internet de l’Association Archéologique des PO mais également dans un livre édité aux éditions Trabucaire « L’Archéologie d’une montagne brûlée » rédigée après l’important incendie de RODES le 22 aout 2005. En effet JP COMPS lors de l’étude sur les chemins de transhumance empruntés par les troupeaux de moutons du Languedoc qui montaient aux estives vers le Canigou ou vers le Capcir écrit page 222 parlant d’une voie possible de pénétration en Catalogne depuis le Languedoc :
ce chemin coupe à l’ouest de Trévillac un vieux chemin nommé la Tire ….jusqu’à la foret de Salvanère à Montfort-sur-Boulzane. Au sud, le chemin de l’Albèze…..descend sur le pont de Ropidera, que l’on sait exister de longue date, monte par le chemin qui longe aujourd’hui le cimetière de Rodès vers l’ancien col de Ternère, où passait l’antique voie du Conflent et où était perçu, avant qu’il ne se fasse à Vinça, le péage pour les pasquiers royaux du Conflent.

LE CAMI REAL COTE OUEST

CAMI REAL

cami réal sur plan Napoléon 1832

Ce cami réal, carrer del pailleret, était bordé sur son coté Sud par un mur qui était à la fois la limite du village et une protection des champs voisins contre le passage des troupeaux de moutons.
Ce mur est encore visible par tronçons en 2013, et nous souhaitons ici le décrire.

CAMI REAL

mur en galets du cami réal

CAMI REAL

sa base est en terre base visible lors des travaux

CAMI REAL

intérieur du mur de terre

Le mur est en galets, monté sur une assise de 60 à 70 cm à sa base pour terminer à plus de 2m à une largeur de 40cm. Son assemblage est réalisé avec de la terre, sa partie haute est en chaux. Le mur a été rehaussé, réparé à maintes reprises mais il existe toujours et sa partie haute est chapeautée par un arrondi de galets et ciment si caractéristique de la région. Une autre particularité réside dans la présence de nombreuses coquilles d’escargots mélangées à la terre. Les anciens ne faisant rien au hasard, il pourrait s’agir d’un mélange de terre avec un dépôt de détritus alimentaires dont les propriétés me sont inconnues.

 

LE CAMI REAL COTE EST L’entrée Est se fait par la rue dite de Figueral. Ce chemin dénomé chemin de Perpignan sur la carte Cassini – 1747 – traverse à quelques centaines de mètres de Marquixanes un lieu-dit el figuerol qui lui a donné son nom. Les tronçons de ce cami réal sont visibles entre la LLORDA et la RN 116 , soulignés par un mur de pierres. Il traverse la route venant de Finestret et rejoint l’ancien pont de la RN 116 détruit par les travaux du barrage et de la nouvelle route. Ses vestiges sont encore visibles sur le petit parking de la RN 116.

Un extrait du plan Cassini réalisé vers 1747 montre une route bordée d’arbres venant de Rodes, passant par Sainte Magdeleine (aujourd’hui réduit à un simple oratoire situé chez un privé à proximité de l’ancien pont de la route 116 enjambant Le Lentilla), Serpentant autour de cette nouvelle route, des portions de chemin peuvent provenir également d’un chemin plus ancien : cami réal ou voie romaine plus ancienne.

 

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