CONSTRUCTION DE TROIS EGLISES SUCCESSIVES MARQUIXANES
EGLISES SUCCESSIVES MARQUIXANES : Les vestiges de trois églises, l’une construite vers le Xème siècle, une seconde mentionnée sur deux documents 1423 et 1522 par l’abbé Cazes et enfin celle d’aujourd’hui obtenue par agrandissement au XVIIème siècle, sont analysées par deux jeunes architectes en 2014.
Nous appellerons celle du Xème l’église romane, celle du XIVème l’église saint Maurice second patron de Marquixanes mentionné dans ces documents et enfin celle d’aujourd’hui l’église sainte Eulalie.
Evolution en 3D de la construction
Le 23 juillet 2014, 80 personnes du village ont assisté au bilan de stage de deux jeunes en 4ème année de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier : Pierre-Marie Boirin et Romain Laucournet. Les surprises et découvertes se sont succédées à un rythme important tenant l’assistance concentrée jusqu’à la fin de la présentation. Ce n’est pas moins de quatre nouveautés que le village découvrait, bouleversant ainsi quelques certitudes ancrées depuis longtemps.
Parmi ces idées nouvelles, outre l’église actuelle de Sainte Eulalie du XVIIème siècle, les vestiges de deux églises plus anciennes – une église romane et sûrement une église Saint Maurice (L’abbé Cazes mentionne deux textes concernant l’église Saint Maurice de Marqueixanes , 1425 et 1522) – ces deux églises sont visibles à condition de disposer du code de lecture que nous proposent ces deux jeunes architectes. Pierre-Marie Boirin et Romain Laucournet, informés d’une base romaine longtemps considérée comme les fondations de l’église primitive, cherchent et proposent alors une idée originale de construction progressive de trois églises successives.
Le premier rang ceinture l’église primitive
–voir BASE ROMAINE A MARQUIXANES–
EGLISES SUCCESSIVES A MARQUIXANES : déroulement de l’étude
Le principe d’extension « simple » étape par étape à partir d’une hypothèse d’église romane est retenu. Les témoins architecturaux de cette première église apparaissent sur la face du clocher à l’entrée de l’église actuelle dont un pignon subsiste encore un peu sur la maison en ruine face au porche d’entrée de Ste Eulalie. Les dimensions de cet édifice sont analogues à celles observées sur des églises romanes de la région.
A partir d’un relevé très précis de l’édifice, des épaisseurs des murs et des alignements ils émettent l’hypothèse, sous-tendue par une idée astucieuse, d’utiliser les contreforts extérieurs d’une église primitive comme piliers intérieurs de la voûte du XVIIème, qui sont aujourd’hui intégrés dans les piliers entre chaque chapelle de l’église Saint Eulalie. Puis pour réaliser l’ensemble St Maurice, il suffit d’ajouter le transept dont les vestiges sont apparents en face Nord et Sud de l’église actuelle( ce sont aujourd’hui les chapelles de Saint Sébastien et celle du Christ). La porte d’entrée de saint Maurice serait sur la face sud du transept, là où les vestiges d’une voûte importante restent visibles, non de la rue mais entre le presbytère et la face sud de Ste Eulalie.
Cette hypothèse de construction progressive a le mérite de réassembler logiquement toutes les particularités des murs visibles actuellement ainsi que de proposer un agrandissement progressif semblable à bien d’autres édifices religieux. Enfin l’église actuelle du XVIIème siècle a nécessité la démolition d’une partie des remparts et de deux celliers comme le mentionne Aymat Catafau depuis un document de B. Alart (CM, tome K ,p 343, 1646).
Ils confirment que l’entrée de l’église actuelle, pour être accessible de la place de l’église, a nécessité le percement des fortifications et l’excavation de toute la montée vers le porche.
Un complément d’information est visible dans les deux documents suivants : le premier correspond aux informations diffusées lors de la conférence du 23 juillet 2014 pour clore le bilan de stage de deux jeunes en 4ème année de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier : Pierre-Marie Boirin et Romain Laucournet ; l’autre a été un document de travail qu’ils ont présenté à l’Architecte des Bâtiments de France.
PRESENTATION ETUDE DE 2014
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